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Мы благодарим всех участников конкурса и желаем успехов!

Note biographique
De père belge et de mère française, Jacques Goorma est né en 1950 à Bruxelles. En 1954, sa famille s’installe à Genève où il suit toute sa scolarité jusqu’à l’obtention d’un baccalauréat français. Après six mois de droit à l’université Libre de Bruxelles qui lui révèlent par contraste sa véritable vocation, il s’enfuit vers l’Italie avant de gagner Aix-en-Provence où il passe quatre années et obtient une maîtrise de lettres dirigée par Raymond Jean et un diplôme de théâtre. De retour à Genève en 1974, il organise des spectacles au Centre de Rencontres de Marignac. Dès 1977, il s’installe en Alsace pour sauver de la liquidation la maison familiale et reprend ses recherches sur Saint-Pol-Roux qui le conduisent à faire la rencontre de sa fille Divine. En 1982, il soutient la première thèse sur Saint-Pol-Roux et poursuivra, durant plusieurs années, la publication des inédits du poète. Il a été directeur adjoint et conseiller artistique au Théâtre du Maillon à Strasbourg, directeur artistique et co-fondateur du festival Voix et Routes Romanes, puis chargé de missions pour la poésie à la ville de Strasbourg. Au Théâtre du Maillon de 1978 à 1996, puis au sein de la Médiathèque de Strasbourg, il a suscité d’importants événements culturels. Membre du comité de la Revue Alsacienne de Littérature, il est Secrétaire Général de l’Association Capitale Européennes des Littératures (Eurobabel). Exécuteur testamentaire de Divine, fille du poète et philosophe Saint-Pol-Roux (1861-1940), et spécialiste de son œuvre, il lui a consacré de nombreux essais et travaux d’édition, notamment : Glorifications de Saint-Pol-Roux (Rougerie, 1992) ; Saint-Pol-Roux, (Poètes d’Aujourd’hui, Seghers, 1989) ; La Rose et les épines du chemin de Saint-Pol-Roux (Poésie-Gallimard, 1997). Il est surtout l’auteur d’une œuvre publiée chez de nombreux éditeurs. Distinctions : Plume d’Or de la ville de Genève, 1983. Prix de Littérature de L’Académie des Marches de l’Est, 1995. Prix de la Société des Écrivains d’Alsace, Lorraine et Territoire de Belfort, 2000. Prix François Coppée de l’Académie Française, 2018.
A propos de quelques ouvrages
peau-pierre
Henry Fagne, 1975
Une poésie précise, exactement aiguisée... La poésie de Jacques Goorma ne doit rien qu’à elle-même, à sa patience de source, à son aptitude à se placer comme une voix, là où elle doit se faire entendre, se faire lire. A hauteur exacte (écoute exacte) des yeux et du cœur.
Raymond Jean
rêveil
Henry Fagne, 1978
Quand vous écrivez : Est-ce l’air que tu respires qui te rend si léger ? je sens toute la gravité que recèle votre questionnement. Avec des mots de clarté vous interrogez l’énigme de la présence et poursuivez, en poète véritable, le déchiffrement du mystère humain.
Edmond Jabès
nue,
Rougerie, 1987
Vous savez user des simples mots du langage pour en bâtir une poésie véritable, enracinée dans le naturel, et de vous j’ai souvenir comme d’une sorte de fils de roi.
André Pieyre de Mandiargues
orage,
Rougerie, 1994,
C’est beau d’avoir pris ces trois matières élémentaires – matières d’ombre, matière de lumière et matière d’eau – et d’avoir décidé de les servir, exactement comme les troubadours servaient leur aimée.
Christian Bobin
à
Le Drapier, 1999
Ce qui me touche surtout dans ce recueil à (aleph ?) c’est cette méditation patiente sur les liens que tisse la poésie avec le silence ; à travers les courtes séquences du livre fait d’instants vivants, se trame et se dénoue, comme dans une fugue, le jeu de la question qui demeure sans réponse. « Quel diamant faut-il pour couper le silence ? » La question revient, lancinante, dans l’éclat froid de la parole minérale qui éblouit et divise...
Claude Vigée
Il faut laisser à chacun de vos poèmes le temps d’une diffusion, alors il s’amplifie en changeant l’espace de son lecteur. Et l’on sent grandir une justesse à laquelle on s’accorde. A chaque fois une perfection économe qui vous laisse dans le saisissement. Puis vient le mouvement de la pensée, celle dont on sent la germination parc qu’elle vient du fond. Je ne vous lis pas : je vous consulte, car trois vers font signe au sens pour ma journée.
Bernard Noël
parfois,
Livre et CD, Le Drapier, 2002 et Revue Conférence n°37, 2013
Un constant bonheur d’expression qui donne une grâce infinie à l’inattendu. L’image prend ainsi une valeur concrète qui opère d’étonnants renversements entre les objets, les lieux, les éléments de la pensée. On s’aperçoit que la vertu poétique est capable de tout : je veux dire de faire surgir la beauté de ce qui est rythmé avec justesse et métamorphosé dès lors en lieu de langue
Bernard Noël
« Parfois » (mais pas souvent) on trouve dans un bref recueil une force d’image, un emploi tout à propos des actions de chaque jour mesurés au cosmos, une rêverie précise et une mise en place méditée des italiques… parfois on rencontre une vraie voix fraternelle.
Marie-Claire Bancquart
le vol du loriot
Arfuyen, 2005
Tout devient parole, celle-ci, inspiration ailée, extase dans l’envol de l’étreinte crémeuse, quand le poème passe, et frôle le corps de son aile de vertige, et que tourbillonne la musique. C’est l’expérience suprême. « Le ciel m’enfonce son épée dans le front. » Le poète est identifié à cette flamme qui brûle au fond de son corps. La flamme, ou le vol, traçant sa route ?
Jean Mambrino
le séjour
Arfuyen, 2009
Le Séjour est un plein chant, continu, mais sotto-voce : l’extrême sobriété de la parole poétique ne fait que renforcer le sentiment de la réalité sensible dans une psalmodie en mineur, dont tous les mots, sévèrement triés, s’accoudent entre eux, pour évoquer (laisser parvenir à l’oreille du lecteur) l’intériorité première jaillissant de la pénombre sans visage de l’âme.
Claude Vigée
Ce beau livre grave et rayonnant de silence.
Jean Mambrino
Irrésistible
Le Drapier, 2015
Tout est parfait dans ce livre qui est d’emblée captive son lecteur. Je cherche à qualifier ce qu’il réussit car il ne cesse de le remettre en question, mais toujours pour provoquer un dépassement. J’ai envie de parler d’une mythologie des états d’âme, bien conscient qu’aucune formule ne saurait désigner ce qui advient sans le réduire.
Bernard Noël
À, hommages, adresses, dédicaces
Arfuyen 2017
C’est bien en cela que la sagesse poétique n’est pas réellement une sagesse, un état souverain auquel parviendrait le poète, mais une simple disponibilité au monde, à son merveilleux quotidien, à son étonnement provisoire. Par le rire – qui est un franchissement de l’infranchissable qui se fait comme en riant – ou par l’obstacle insurmontable qui est la condition d’une progression, la poésie de Jacques Goorma, entre voie positive et voie négative, ne propose nul autre éveil que celui de vivre réconcilié avec l’énigme, avec ce qui est à la fois l’évidence et le mystère.
Laurent Albarracin
De façon très pudique et souvent avec humour, se faisant tour à tour métaphysicien ou moraliste, il nous parle de lui, en grand amoureux de la vie sous toutes ses formes. Il y a comme un art d’exister dans son livre, une sorte d’invitation à s’éblouir chaque matin.
Alain Roussel
L’art de Jacques Goorma est un art du peu. L’auteur n’a besoin que de mots limpides et fluides pour exprimer sa reconnaissance. Il les écrit sans les inscrire : ce sont des souffles qui vont et qui viennent.
Pierre Dhainaut
Tentatives
Les Lieux-Dits, 2017
L’auteur interroge d’abord le silence – « je garde le silence / comme la prunelle de mes vœux » - puis il apostrophe les mots, le ciel, la nature, les éléments – et surtout le poème lui-même, et la lumière, en une interrogation sans fin. Le sous-titre du livre, Regards sur l’inconnaissable, ne se présente-t-il pas comme la divulgation de l’un ou l’autre des secrets de l’oeuvre ?
Jean-Claude Walter
Propositions
Les Lieux-Dits, 2020
Un « poète des profondeurs » toujours vibrant de clarté. Une quête rigoureuse qui honore le poète. Un recueil dont la froideur – apparente – contraste résolument avec l’émotion qu’il suscite. Courts poèmes d’éveil, ils nous sollicitent « là où nous sommes », là où nous pourrions être. La présence s’y dévoile.
Brigitte Maillard
Toute l’interrogation de Jacques Goorma porte sur la conscience jusqu’à son plus extrême recul, là où l’on ne sait plus si c’est en soi ou en dehors de soi. Il est comme un guetteur contemplatif qui n’attend pas « la venue des barbares », mais regarde le monde tel qu’il se déploie dans son regard lavé à l’eau claire de la source intérieure.
Alain Roussel
https://www.en-attendant-nadeau.fr/2020/09/16/derriere-ciel-goorma/
Entretien avec Jacques GOORMA
Valentina CHEPIGA : Il n’y pas encore longtemps, le poème comportait presque impérativement la rime et de ce fait, il était plus proche de la chanson que de la prose poétique. Pourquoi la rime ne satisfait plus les poètes ?
Jacques GOORMA : La question renvoie en partie à « la crise du vers » dont parlait Mallarmé. Au tournant du XIXe siècle, l’octosyllabe, le décasyllabe, l’alexandrin puis le quatorzain élargissent progressivement le vers qui poursuit son émancipation. Celui-ci, devenu libre, s’affranchira des formes fixes et s’ouvrira au poème en prose et à la prose poétique. Cette évolution historique n’enlève rien à la vertu musicale et l’efficacité mnésique de la rime. L’abandon de la rime ne signifie pas forcément l’abandon de la musicalité, mais la recherche de résonnances et d’assonances plus discrètes et intimes. On trouve d’ailleurs des vers classiques « cachés » dans les versets claudéliens ou dans ceux de Saint-John Perse. (Rappelons tout de même que dans La chanson de Roland l’assonance l’emporte sur la rime.)
La rime longtemps signalait le discours poétique, mais celui-ci ne pouvait se restreindre au costume trop étroit d’une contrainte dont Boileau voyait déjà les dangers d’un artifice ou d’une fausseté forcée. Aragon dira bien plus tard que la dégénérescence de la rime vient de sa fixation. Et puis, comment rivaliser avec Racine ? Certains auteurs vivants comme Maximine, Jacques Roubaud ou William Cliff continuent à rimer. Si la rime peut susciter des rencontres inédites, un parallélisme formel ne me semble pas nécessaire à l’expression poétique. En va-t-il de même pour le parallélisme sémantique de l’analogie ? Par ailleurs, certains chansonniers comme Brassens ou Brel ne sont-ils pas poètes ?
VCh : On lit tous de la poésie dans sa traduction, pour les langues qu’on ne maîtrise pas. Avez-vous un poète que vous aimez et que vous connaissez uniquement à travers sa traduction ?
JG : Oh, il y en a plus d’un ! J’aime beaucoup des poètes chinois (comme Li Bai, Wang Wei, Bei Dao), japonais (comme Basho, Issa, Takuboku), russes (Anna Akhmatova, Marina Tsvetaiéva), sans parler des poètes arabes (comme Rûmi, Mohamed Bennis, Mahmoud Darwish), grecs (Yánnis Rítsos, Georges Séféris, Kiki Dimoula), espagnols (Roberto Juarroz), portugais (Fernando Pessoa). J’arrête ici et rend grâce la traduction de m’ouvrir tant d’horizons !
VCh : Croyez-vous que la poésie soit traduisible ? Qui lit-on ? Le poète ? Son traducteur ? Les deux ? Aucun ?
JG : Le poème lui-même n’est-il pas la traduction d’une réalité indicible ? La poésie est intraduisible et est pourtant traduite. Il me semble que cela dépend aussi de tel ou tel poète. Si la musicalité propre d’une langue est perdue dans la traduction, l’art du traducteur n’est-il pas de trouver des équivalences ? Homère, Shakespeare, Dante sont régulièrement retraduits pour demeurer accessibles à la sensibilité d’une époque. On convient que les meilleures traductions d’un poète sont faites par des poètes, ce qui souligne l’importance du traducteur. Alors, oui, bien sûr, on lit les deux.
VCh : Qu’est-ce qui est le plus important pour vous dans vos poèmes ? L’image ? La sonorité ? L’idée ? Le non-dit ? ...
JG : Le plus important à mes yeux est la justesse. Pertinence et surprise de l’image, adéquation du son et du sens.
VCh : Quels poètes contemporains lisez-vous ?
JG : Je fréquente autant d’auteurs morts que d’auteurs vivants et peut-être plus. Tous les auteurs dont je me sens proche me sont contemporains quand je les lis, même s’ils sont bel et bien morts, ils restent tous de grands vivants. Et c’est peut-être là, l’un des « miracles » de la littérature. S’il faut donner des noms, je lis avec bonheur aussi bien des morts plus ou moins jeunes (Racine, Victor Hugo, Saint-Pol-Roux, Paul Valéry, Jules Supervielle, Malcom de Chazal, Henri Michaux, Antonin Artaud, Joe Bousquet, Francis Ponge, Nathan Katz, Eugène Guillevic, Anne Perrier, Marcel Moreau, Jean-Claude Pirotte, Henri Meschonnic, Marie-Claire Bancquart, Claude Vigée… ) que des vivants (comme Charles Juillet, Werner Lambersy, Maximine, Pierre Chapuis, Éric Brognet, Richard Rognet, Denise Desautels, Philippe Jacottet, Michèle Finck, ou Anise Koltz que j’aime particulièrement… ) Cette liste n’est en aucun cas exhaustive et je m’en veux déjà de tous ceux que j’oublie de nommer !
Внимание - нижеприведённые тексты (Enquête и Histoire impossible) помещены для ознакомления. Конкурсное задание находится в соответствующем разделе сайта.
Enquête
Ma grand-mère est détective amateur. À force de lire des romans policiers et d'étudier les méthodes de Sherlock Holmes, d'Hercule Poirot ou du commissaire Maigret, elle a fini par se dire : « Pourquoi pas moi ? » Depuis, elle mène ses propres enquêtes, et elle trouve toujours la solution de l'énigme.
J'ai décidé de marcher sur ses traces et, l'autre jour, je lui ai demandé de me prendre comme apprenti détective.
- D'accord, a-t-elle dit, tu seras mon assistant. Dès qu'un nouveau cas se présente, je fais appel à toi.
Eh bien, aujourd'hui même, j'ai pu suivre mamie et observer sa méthode. En plus, c'était pratique, ça s'est passé chez nous. C'est maman qui a découvert le crime : la crème au chocolat qu'elle avait préparée pour ce soir avait été (largement) entamée, et il en restait à peine la moitié. Mamie s'est mise sans tarder au travail.
Pour commencer, elle a enfilé un imperméable et s'est coiffée d'un chapeau mou. Et ainsi attifée, elle a interrogé la victime.
- À quelle heure avez-vous découvert le vol? a-t-elle demandé à maman.
- À trois heures et demie, quand j'ai voulu prendre un yaourt.
- Et à quelle heure aviez-vous mis la crème au Frigidaire?
- Vers dix heures ce matin, a répondu maman.
- Bien, a conclu mamie, nous pouvons donc en déduire que le malfaiteur a opéré entre dix heures et quinze heures trente. Et maintenant, transportons-nous sur les lieux du crime à la recherche d'indices.
Tout d'abord, elle voulait relever des empreintes digitales sur la jatte de crème, mais j'ai réussi à l'en empêcher: je ne voulais pas qu elle gâche ce qui restait de crème au chocolat! Ensuite, elle a tenté de repérer sur le carrelage les traces de pas du voleur. Mais la cuisine n'avait pas été nettoyée depuis une semaine, de sorte que le sol était noirci de plus d'empreintes qu'un hall de gare.
- Ça ne fait rien, m'a dit mamie, on va établir l'emploi du temps des suspects et, crois-moi, je finirai bien par mettre la main sur celui qui a fait le coup !
Elle a dit cela sur un ton si féroce que j'en ai eu froid dans le dos.
Elle a donc fait comparaître les « suspects », c'est-à-dire mon père et ma sœur, les seules personnes à avoir libre accès à la cuisine, en dehors de maman et moi. Anne, ma petite sœur, avait un solide alibi : elle était en excursion avec son club de danse et pouvait fournir une bonne trentaine de témoins.
L'interrogatoire de papa a été nettement plus intéressant. Il a d'abord prétendu avoir passé toute
la journée au bureau. Mais quand mamie a saisi le téléphone pour appeler sa secrétaire, il a avoué qu'il avait annulé deux rendez-vous avec des clients pour aller pêcher avec son copain Marc. Il avait l'air d'un gamin pris en faute !
La plus ennuyée, cependant, c'était mamie: si tous ses suspects avaient un alibi, l'affaire se compliquait ! Mais elle n'avait pas dit son dernier mot.
- Suis-moi, m'a-t-elle ordonné, on va résoudre ce petit problème.
Nous sommes montés dans sa chambre. Là, elle a bourré une pipe et s'est mise à fumer en toussant à fendre l'âme.
- Maintenant, il faut réfléchir ; la solution est là ! a-t-elle proclamé en se frappant le crâne.
Moi, je n'ai rien dit. Je l'ai regardée réfléchir. Tout à coup, elle s'est levée d'un bond et s'est précipitée au salon. Et elle a pointé le doigt sur maman en criant :
- J'ai trouvé, c'est toi qui as mangé la crème au chocolat ! Oh, c'était bien joué : le coupable se faisant passer pour la victime, très fort, vraiment très fort ! Mais tu n'avais pas compté sur mon flair, hein?
Hou ! là, là ! le drame que ça a déclenché ! Maman a traité mamie de « Sherlock Holmes à la noix» et de «commissaire d'opérette». Finalement, mamie a dû s'excuser. Mais c'est surtout vis-à-vis de moi qu'elle était gênée : elle échouait lamentablement le jour même où elle voulait m'initier à sa méthode ! Je lui ai dit qu'elle ne devait pas s'en faire, que c'était très bien comme ça.
Et c'est vrai, c'est très bien comme ça. Car le coupable, le voleur de crème au chocolat, je le connais, moi.
C'est moi.
Histoire impossible
Après l'école, je suis rentré chez moi par le chemin habituel. J'ai pris la bonne rue, je suis sûr, juste après la pâtisserie Fiévet. Mais quand je suis arrivé chez nous, au numéro 13, il n'y avait plus rien, plus de maison, rien qu'un trou, très profond, et comme des bulles énormes s'en échappaient.
Quand j'ai ouvert la porte, j'ai poussé un cri, horrifié. Dans le couloir, des centaines de serpents sifflaient, tête dressée, gueule ouverte : un tapis rampant de reptiles menaçants.
Je suis allé directement à la cuisine. J'ai ouvert le Frigidaire. Atroce ! Ma grande sœur Alice y était enfermée, pliée en quatre et congelée, et elle me regardait méchamment de ses grands yeux de poisson mort.
J'ai pris un yaourt à la fraise. Ce n'était pas du yaourt, mais du sang épais de crocodile, avec des morceaux de chair fraîche qui baignaient dedans.
J'ai jeté le pot vide à la poubelle et je suis monté dans ma chambre. L'escalier s'est écroulé et j'ai plongé dans le vide. Tandis que je sombrais, des morts vivants me griffaient et me pinçaient en ricanant.
J'ai fait mes exercices de math. Facile. Et j'ai commencé la rédaction pour jeudi. Mais trois vampires se sont jetés sur moi et ont enfoncé leurs crocs dans ma gorge, des fourmis géantes m'ont arraché la peau, des corbeaux fous m'ont picoré le dos et un homme affreux, au visage couvert de pustules puantes, m'a découpé en rondelles avec une scie électrique mal aiguisée.
Alors, fatigué, je suis descendu au salon, je me suis confortablement installé dans mon fauteuil préféré, et j'ai regardé un film d'horreur pour me changer les idées.Андросова Юлия Вадимовна, г. Брянск
Ачкасова Ирина Александровна, г. Москва
Березина Елена Николаевна, г. Санкт-Петербург
Дёмин Антон Олегович, г. Санкт-Петербург
Ерашова Мария Сергеевна, г. Калининград
Ерофеева Елена Владимировна, г. Екатеринбург
Жучкова Ирина Евгеньевна, г. Санкт-Петербург
Карапец Валентина Валерьевна, г. Москва
Климович Елена Александровна, г. Минск
Колыбина Наталия Викторовна, г. Киев
Костина Александра Андреевна, г. Москва
Красавина Наталья Алексеевна, г. Москва
Маренко Виктория Алексеевна, г. Lurs
Матвеева Марина Николаевна, г. Санкт-Петербург
Никитина Екатерина Яковлевна, г. Санкт-Петербург
Пятницына Татьяна Валериевна, г. Саратов
Солодкова Инна Валентиновна, г. Москва
Третьякова Надежда Викторовна, г. Париж
Трынкина Евгения Владиленовна, г. Москва
Чуракова Оксана Юрьевна, г. Королёв
Акимова Полина Яковлевна, Кемерово
Ардамацкая Диана Александровна, Санкт-Петербург
Ардашева Елизавета Николаевна, Ижевск
Балашова Анна Анатольевна, Москва
Быкова Владлена Андреевна, Москва
Дроворуб Екатерина Александровна, Калининград
Евтушинская Елена Евгениевна, Париж
Ерашова Мария Сергеевна, Калининград
Каменская Марианна Алексеевна, Москва
Конышева Анна Александровна, Новосибирск
Лушенкова-Фосколо Анна Викторовна, Лимож
Мартынова Светлана Викторовна, Москва
Мельник Анастасия Витальевна, Киев
Осипова Мария Юрьевна, Иркутск
Петрова Анастасия Дмитриевна, Санкт-Петербург
Рябцева Мария Александровна, Новокузнецк
Солодкова Инна Валентиновна, Москва
Третьякова Надежда Викторовна, Париж
Цофина Юлия Александровна, Ярославль
Чернышова Анна Михайловна, Шесне
Уважаемые конкурсанты! Пока идёт работа жюри, вы можете почитать отзывы о конкурсном задании и работе над ним наших членов жюри и - в дальнейшем - конкурсантов, выбранных произвольно по их номерам и согласившихся написать о своей работе, за что мы очень им благодарны.
6 апреля 2014 года
Прием работ на конкурс закончен. Жюри начинает работу по оценке переводов. Имена лауреатов и распределение мест будут указаны в разделе "Новости" после 10 июня 2014 года.
2 апреля 2014 года
Уважаемые конкурсанты! Наш конкурс подходит к концу. На конкурс еще приходят переводы из разных уголков России, ближнего и дальнего зарубежья. Предлагаем вашему вниманию карту РФ с отмеченными красными треугольниками городами, откуда нам приходят ваши письма. Есть много переводов из Франции, Бельгии, Финляндии, Германии, Великобритании, США, Японии... География конкурса обширна и интересна.
17 марта 2014 года
Уважаемые конкурсанты! На телеканале "ВОТ" в программе о литературе и искусстве "Золотые плоды" председатель конкурсного жюри В.П. Чепига беседовала с ведущей программы Еленой Труутс о конкурсе. Вы можете посмотреть программу по следующей ссылке: https://polit.pro/stuff/284-1-0-17119
4 февраля 2014 года
3 февраля 2014 года
30 декабря 2013 года
5 декабря 2013 года
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